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Marketing

Base marketing n° 2: obsolescence programmée

Le marketing a beaucoup évolué au fil des années. Au départ, un argument de vente des produits, la durée. On pouvait acheter un frigo et le garder 30 ans. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil. Une stratégie courante, mais cachée, l’obsolescence programmée.

Mais qu’est-ce que c’est ?

Et pourquoi on en parle ?

C’est une stratégie marketing qui est caché, mais utilisé par beaucoup d’entreprises. Elle consiste à concevoir des marchandises qui ne tiennent pas dans le temps, pour qu’on les remplace. Grosso-modo, c’est comme ça.

Un exemple assez parlant, les smartphones. Ils peuvent durer entre 1 et 5/6 ans selon ce qu’on en fait, aujourd’hui. Il y a des marques qui ne le font pas trop, mais, pour vendre plus de téléphone, il faut renouveler les modèles, la qualité des pièces qui les composent, mais il faut aussi trouver un moyen de faire changer de smartphone.
La solution est l’obsolescence programmée. On fait en sorte que l’appareil ne tienne qu’un certain nombre d’années. On utilise des matériaux moins durables. Il arrive aussi que lorsque le constructeur fasse une mise à jour logiciel, il l’adapte aux anciens modèles pour les ralentir un peu. Si le téléphone est trop lent, on a envie de le changer pour un plus rapide.

Un autre exemple, les imprimantes. Certains modèles contiennent une micro-puce qui limite le nombre d’impressions. Au bout d’un certain palier, assez élevé, la machine commence à buguer et il faut la changer.

obsolescence programmée

Des choses que l’on ne voit pas, mais, qui sont bien là !

Les marques qui produisent de la technologie se renouvelle régulièrement, recherchent de nouvelles technologies à développer pour proposer du matériel toujours plus évolué. Mais il y a encore des limites.

Entre le 20e et le 21e siècle, il y a eu beaucoup de changement dans ce domaine. En passant des produits durables aux produits périssables.
On parle de périssable dans l’alimentaire, mais ce terme colle bien à la problématique de l’obsolescence programmée.

Ce que l’on ne voit pas est pourtant bien là :

  •  Un téléphone qui ralentit après une mise à jour.
  • Une paire d’écouteurs qui déconne au bout de quelques mois alors qu’on ne voit rien.
  • un ordinateur qui ralentit ou qui bug au bout de 1 ou deux ans d’utilisation. (après la fin de la garantie)
  • Une imprimante qui a des soucis de connexions après la date de fin de garantie…

Tous les produits/marques ne sont pas concernés. Il existe des parques plus éthiques qui proposent du matériel durable. Dans certains cas, vous pouvez aussi tomber sur ce qu’on appelle, une mauvaise série. C’est-à-dire qu’il y a des soucis sur la série de produits qui a été assemblé en usine. Dans ce cas, ce n’est pas de l’obsolescence programmée, mais un défaut de fabrication. Ça peut arriver quelques jours/semaines/mois après achat.

Un paramètre important à prendre en compte, l’utilisation qu’on en fait. On n’aura pas les mêmes problématiques si on se sert d’un objet tous les jours que si on l’utilise une fois par semaine.

Prenons la télé par exemple, une personne qui l’utilise au quotidien constatera un changement plus rapidement que pour une utilisation moins fréquente.

Ce n’est pas aussi simple que ça de savoir lorsqu’une marque utilise cette stratégie. Beaucoup le nient en bloc parce qu’elles n’auraient pas le même impact sur les clients.

Malgré ça, on sait que c’est courant. Les téléphones des années 2000 avaient une batterie qui tenait une semaine, voire plus. Si un smartphone, aujourd’hui, peut tenir une journée entière sans être rechargé, c’est déjà énorme.

obsolescence programmée

Mais pourquoi faire ça ?

Au-delà de la satisfaction cliente, se présente un intérêt économique. Lorsqu’on a une entreprise, il faut qu’elle se développe, rapporte de l’argent pour payer les charges, les employés et continuer de la faire tourner. Sans argent, ce serait impossible. L’obsolescence programmée permet aux marques de se renouveler dans ses offres, de vendre plus de produits. Si on ne vend pas, on ne gagne pas d’argent, on ne paie pas les charges et on ne peut pas continuer à travailler. C’est un cercle vicieux.

Si un ordinateur lâche en deux ans, il faut le changer ou le faire réparer. La réparation coûte en général plus chère que l’appareil en lui-même. Le client va donc préférer en acheter un neuf plutôt que de le faire réparer. 

Il y a une nouvelle loi qui est sortie en France qui oblige maintenant à ajouter un indice de réparabilité à certains produits, comme les étiquettes d’énergie sur l’électroménager. Une loi qui est là pour lutter contre cette pratique controversée. Est-ce que c’est suffisant ? Les critères qui entre en compte pour cet indice ne sont pas assez clair pour le moment pour le dire.
Ce qui est sûr, c’est qu’il y a encore beaucoup à faire pour que ça change.

Est ce qu’on peut faire quelque chose en tant que consommateur ?
Eh bien oui. On peut changer ses habitudes de consommations.
Il y a des astuces pour évoluer.

  •  Ne pas prendre un appareil de premier prix
  • Choisir un appareil (ordinateur, smartphone…) avec des bonnes caractéristiques.
  • Regarder la marque, le prix
  • Prendre du reconditionner (pc, tablette, smartphone réparé par des magasins spécialisé et remis a neuf pour être revendu par la suite)
  • Pour les chargeurs, privilégier ceux en tissus tressés par exemple
  • Prendre des casques sans fils (le Bluetooth est plus durable qu’un fil d’écouteurs ou de casque)
  • acheter des marques qui ont une éthique (fairphone par exemple)
  • attendre que l’objet soit vraiment en panne pour le changer ou réparer.
  • lors d’un changement de pc/smartphone, conserver l’ancien s’il fonctionne encore. Lors d’une panne, vous aurez un appareil le temps des réparations.
  • Réfléchir à nos achats.

    Ce n’est pas parce que les autres ne font pas que nous ne devons pas le faire aussi. En s’y mettant, petit à petit les choses changeront.
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